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House of Souls

exposition photographique et immersive sur le deuil périnatal 

Dates 2024 confirmées : 

du 31 mai au 17 juin

Orléans - CHU (FR)

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Dates passées :

- octobre/novembre 2022, Grand Hospice, BXL (BE)

- janvier 2022, Sea of Clouds, BXL (BE)

- sept/octobre 2023, Cherbourg-en-Cotentin (FR)

- nov 2023, Fribourg, au Nouveau Monde (SU)

House of Souls est une exploration intime du parcours de femmes et d’hommes confrontés à une grossesse arrêtée de façon précoce, à une mort in utéro ou à la perte d'un enfant dans les premiers jours de vie.

En créant une alcôve où la photographie sert de tremplin à la circulation de leurs paroles, je nous invite toutes et tous à nous confronter à la réalité de ces évènements.

En avançant dans le processus de création photographique et en suivant leur parcours de deuil vers une forme de résilience, nous accédons à la nécessité d’une meilleure prise en compte collective de leurs traversées. 

Soutenir le projet 

Soutenez le projet en apportant un don (merci), en achetant le catalogue de l'expo (20€) en payant par carte bancaire via le bouton "faire un don" ou en faisant un virement directement sur le compte de l’ASBL : BE46 3632 1222 5936 - LOUP ASBL 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Je ressens peut être plus les choses qui se passent dans mon ventre parce que je pense que quand on a été à l’écoute, c’est bête, mais ce genre de gargouillis, de choses comme ça… Je les ressens plus… Ou des mouvements qu’on peut avoir dans l’utérus. Ces choses-là je les ressens plus, qui peuvent d’ailleurs être ressenties comme des coups… Je touche mon ventre encore souvent aujourd’hui, c’est une maison »

Julie M.

« Je me demande si on se rend compte des choses quand on ne passe pas par ces expériences-là, et à quel point il se passe des choses dans notre corps. Parce que je t’avoue que, admettons, si j’avais eu mes deux filles, je ne sais pas si je me serais autant écoutée, si je me serais autant posée de questions sur mon corps, autant été à l’écoute…  En fait c’est comme si je renaissais à moi-même, parce que je suis dans quelque chose de plus authentique à moi-même. »

Julie D.

Olivia Wilson (3).png

Préambule

Depuis que je suis très jeune, je suis comme envoûtée par les ventres. Cette région cachée derrière le nombril, cet espace central du corps, où tout commence. Le ventre, l’image de la vie par excellence, où la vie apparaît, parfois miraculeusement, puis grandit ou disparait. Pour les femmes et aussi pour les hommes, le ventre, le sacral, représente l’énergie vitale. C’est le lieu des émotions qu’on montre, crie, dévoile, garde enfouies. Certains l’appellent le « deuxième cerveau » : reflet de nous-mêmes, de notre histoire passée, de nos blessures. Il détient la mémoire du corps, de ce corps, de notre corps. Un esprit peut oublier mais notre corps n’oublie jamais. Ce ventre est pour moi comme l’encre indélébile de notre vie, de notre passé, de nos blessures, de nos forces. C’est un véritable miroir de ce que nous sommes, voulons être. Notre maison de l’âme.

Je pense depuis plusieurs années à créer un projet photographique autour de ce que j’appelle “House of Souls” - la maison des âmes. Fin 2020, l’appel de ces ventres est venu me rattraper d’une façon viscérale alors que j’ai fait ce qu'on appelle communément (malheureusement?) une "fausse couche". La sensation primaire de vie s’est confrontée pour la première fois brutalement à celle de la mort.

Dans un bout de moi, quelque chose s’est rompu.

Quelque chose qui, je le sens intimement, me suivra pour toujours. Très vite, des questions sont venues me chambouler ; elles sont intimement liées à l’envie de donner vie à ce projet d’exposition.

Le Dispositif

Vous souhaiter exposer House of Souls ?

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi est-on autant percuté par quelqu’un qu’on perd alors qu’on ne le connaît pas ou qui n’est pas encore ‘quelqu’un’ ? Pourquoi est-il si difficile de l’évoquer ailleurs qu’en soi ? Pourquoi avons-nous besoin de transformer cet événement en quelque chose de ‘positif’, d’en faire quelque chose ? Comment montrer la vie qui se renouvelle en parlant de la mort ?

Ces réflexions mêlées évoquent quelque chose qui nous touche au plus profond de ce que l’on est. Une fracture intime, invisible… et pourtant bien réelle. La plaie ouverte d’une parole difficile à libérer et à entendre pour l’autre, que ce soit dans le cercle privé, amical, familial ou à plus grande échelle.

Ces premiers sentiments m’ont donné envie de me renseigner sur les histoires d’autres parents ayant été confrontés à cette perte, celle d’un fœtus, d’un bébé à l’intérieur du ventre de la mère ou dans les premiers jours de vie du bébé. J’ai alors recueilli des témoignages de mamans et de papas endeuillés parfois depuis plusieurs (dizaines) (d')années. Toutes et tous, m’ont remis en évidence le fait d’une parole impossible à dire. Où seuls les cercles de parents endeuillés, les thérapeutes spécialisés, semblaient formés à recevoir cette parole, et à l’entendre, la comprendre, lui donner un sens. Il y avait donc un besoin évident de dire, dans un spectre plus large, sans honte, ni tabou. Sans jugement. De sortir de soi pour interpeller le collectif.

Aussi, parallèlement, j’ai pris personnellement conscience d’un véritable deuil à faire et de quelque chose à ‘transformer’. Que cela soit dans la fausse couche ou dans la perte d’un bébé in utéro, toutes et tous m’ont relayé ce deuil d’un « quelqu’un » pour qui l’on avait souvent projeté très tôt beaucoup de choses ; des souvenirs à vivre et à partager ensemble. Et aussi étrange que cela puisse paraître, même dans une grossesse arrêtée de façon précoce, cette sensation s’exprimait dans la plupart des cas. Chez les deux, le corps marqué de la femme par une présence, même courte, m’a donné l’envie de créer un espace pour cette trace indélébile à garder, et à faire voir. Un lieu pour un deuil qui commence dans le corps de la femme.

Lorsque j’ai décidé de terminer les entretiens par la prise photographique du ventre de la femme j’avais pour désir, au travers de ce volume s’imposant en cadre serré à l’image, de montrer cette « trace » qu’on garde en soi, qui n’a pas pu sortir de soi, et qui pourtant reste, le temps passant, indélébile. Une forme d’abstraction fantomatique qui tout à coup, prend toute la place de ce que l’on peut observer. D’une histoire qui s’ouvre et se dévoile, d'un deuil qiu commence à l'intérieur du corps/du ventre, d’une fracture intime qui s’exprime et qui se révèle féconde d’autre chose.

Car ce deuil dans lequel les parents sont inévitablement plongés, est souvent vécu très différemment par les très proches, l’entourage professionnel ou les amis. Le bébé n’ayant pas pu être présenté, vu ou complètement formé dans tout ce qui ferait de lui un être humain (dans la plupart des cas) ; il y a un vrai choc entre le ressenti des parents, qui ont nourri depuis plus ou moins longtemps la venue de ce bébé et se confrontent au vide, à l’absence, par rapport aux ressentis des personnes extérieures, pour qui cette conscientisation ne s’est pas faite concrètement et dont le corps n’a pas été impacté. Il y a un non-événement pour les proches, la rencontre de l’enfant mort se faisant dans un cercle très restreint qui n’est pas un événement social. Ni sa vie, ni sa mort ne l’étant.

Le processus photographique et ces réflexions m’ont donné l’envie de travailler autour de cette parole à recevoir, de ce chemin de deuil à entamer par les parents, pour arriver, malgré tout, à en sortir quelque chose ; de ce chemin de compréhension de la part de la société sans gommer l’événement ou leur parentalité. Tous, étaient dans un ‘devenir parents’, avaient commencé ce processus de parentalisation. Ce qui m’intéresse c’est de nous mettre toutes et tous face à leur parole, face à cette partie d’eux-mêmes qui est endeuillée, face à ces ventres imprégnés non pas de quelque chose de « faux » ou d’un événement lambda et, au travers de leur travail de deuil et de résilience de nous questionner nous-mêmes sur une nécessité d’évolution dans notre rapport à ces morts précoces.

Cette exposition est une volonté d’entrer en dialogue avec le visiteur, d’ouvrir au soi de chacun et de poser la question de l’intime au sein du collectif.

Scénographie/Mise en espace/Exposition

Après plusieurs mises en espace de l'exposition à Bruxelles, en France et en Suisse, je suis toujours ouverte et désireuse qu'elle continue de s'exporter ailleurs. Depuis le début, mon envie est que l'exposition continue de "vivre" et s'adapte à chaque nouvel endroit, quel qu'il soit, afin de s'adresser au plus grand nombre. La scénographie est donc revue, modifiée, entièrement, à chaque nouvelle exposition pour une présentation singulière et inédite à l'endroit. 

Vous avez un lieu ? Vous souhaitez exposer ?

Contactez-moi à loupasbl@gmail.com 

Un film documentaire

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Nous avons ouvert une campagne de co-financement 

Découvrir le trailer 

Ouverture / la suite après l’exposition : House of Souls, le documentaire

Accompagnée d'Anthony Rey et de la société de production Hélicotronc (BE), je travaille au développement du film documentaire House of Souls rebaptisé La maison des âmes. Je travaille à l'élaboration du film depuis 2021. Un premier teaser du film ainsi qu'une séquence complète ont pu être tournés en 2023.

Nous sommes actuellement en recherche de financements pour démarrer le tournage du film.

Qui suis-je?

Rose Denis

Originaire de Belgique, Rose Denis y étudie d'abord les langues et littératures romanes, la scénographie et la criminologie, en se formant parallèlement en actorat afin d’intégrer le Conservatoire national de Bruxelles. Elle décide finalement de partir à Paris où elle étudie l’acting dans deux cursus différents. Après une dizaine d’années de travail en tant qu’actrice, elle se forme à la réalisation, travaille en co-écriture sur plusieurs projets de courts et longs métrages. Sa pièce de théâtre comique 'Meurtres à Cripple Creek' reçoit en 2012 un Petit Molière. 

Sa formation riche révèle son goût des détails et son envie d'aller au plus près de la sensation des choses et de leur essence. 

En 2021, Rose commence à travailler à l'élaboration d'une exposition photographique et immersive sur le deuil périnatal intitulée 'House of Souls' qu’elle produit avec son asbl Loup (association) qui voyage en Belgique, France et Suisse depuis et rencontre un bel engouement médiatique.

Fin 2023, elle réalise son premier court métrage 'Même pas le chant des oiseaux' qu’elle autoproduit avec son asbl Loup. Après avoir travaillé sur 'Fauve’, un récit théâtral touchant à l’humanisation des mères infanticides qu’elle a adapté en livre (en lecture chez des maisons d’édition), Rose travaille actuellement sur plusieurs projets : son prochain court métrage 'Out of the box’ (en pré-production avec l’asbl), un premier film d'animation ‘La petite fille à la pomme’ (en production avec Caméra etc - Belgique), la série ‘Fauve’ (inspirée de ses écritures précédentes), son premier long métrage de fiction ‘L’innocence sauvage’. 

Depuis 2022, elle travaille en collaboration avec Anthony Rey (Hélicotronc - Belgique) à la production de ‘La maison des âmes’. Ce film s'inscrit dans la lignée de ses écrits et recherches précédents/actuels mêlant une approche à la fois confrontante et directe, mais aussi douce et poétique. Rose continue d'amorcer un dialogue et une réflexion sur des aspects intimes autour de la parentalité.

l'asbl Loup

Loup est le prénom que j'aurais voulu donné au petit bout d'être que j'ai perdu. Son nom est désormais celui de mon Asbl que j'ai créée avec ma tribu et qui a pour but d’encourager l’expression artistique singulière belge, la mise en avant de jeunes créateurs et la création de projets sortant des standards et du cadre classique (multi supports, multi médiums, thématiques sociétales complexes ou confrontantes,…) sous toutes ses formes, et d’en sensibiliser le public. Elle s’attèlera à favoriser le dialogue et la synergie entre différentes types d’arts.

Supported By

Sea of Clouds - centre de flottaison & d'expérience sensorielle

J'ai créé cet endroit dédié à la flottaison avec mon frère en octobre 2019. Le lieu nous a accueilli gratuitement pour les entretiens filmés et les photographies et a continué de nous soutenir en nous permettant d'exposer pour la première fois à Bruxelles en janvier 2022.

Merci

UN MERCI TOUT PARTICULIER à toutes les mamans et les papas que j'ai rencontrés, et rencontre encore, et qui me font/m'ont fait confiance en partageant leurs histoires et expériences. Aux équipes médicales et aux associations avec qui j'ai commencé à travailler pour l'exposition et le film documentaire. Merci à chaque personne qui continue de soutenir le.s projet.s de l'Asbl par un don ou l'achat du catalogue de l'exposition.

 

Merci à l'équipe de l'exposition sans qui rien n'aurait été possible Nastasja Saerens, Charlotte Cristin, Ayrton Heymans, Guillaume Jacquart, Hugo Corson.

Le chemin continue, grâce à vous toutes et tous. Il n'y a qu'ensemble que nous pouvons y arriver.

PRESSE

BELGIQUE

FRANCE

Vidéo réalisée dans le cadre du crowdfunding mis en place pour la première exposition :

Extrait de mon passage chez Vivacité pour VivaWeekend à l'occasion de l'exposition mise en place au Grand Hospice : 

L'article d'Agapa France pour mettre en avant le travail sur l'expo, le film :

cliquez ici

Retrouvez l'épisode 34 du podcast "Virage" : "Transformer une épreuve de vie en art" cliquez ici

La Manche libre et la presse de la Manche 

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SUISSE

L'article de la RTS (Suisse) cliquez ici

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Journal la Liberté

Podcast Le Poulpe : interview d'Adessia pour l'exposition au Nouveau Monde cliquez ici

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